Chronique de Luc Bouquet dans ImproJazz (mars 2018)

Des remous intranquilles trouvent refuge dans ce qui n’est pas encore la nuit, pas tout à fait le crépuscule (pour que). Soudain, semblent se découvrir guitare, contrebasse, percussions : éclaircies et graves indociles le temps de quelques minutes avant de mieux s’enliser dans le tertre ancestral (la). L’archet de Benjamin Duboc prolonge la courbe, les percussions de Julien Loutelier en appellent au choc sourd, la guitare de Julien Desprez se devine sonar de ciels profonds. La musique n’est alors que sphère originelle, entrepôts de figures sombres et désincarnées (nuit). Puis horlogers et maître du temps, nos trois amis vont diviser la sphère, la strier en fines dentelles sans jamais en dessouder le centre. Et finalement la polir d’un crescendo magnétique intensif (s’ouvre). Pour que la nuit s’ouvre donc.

 

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