Philippe Renaud dans ImproJazz (Janvier 2017)

Voici un trio sans souffleur qui d’entrée de jeu propose une musique très éloignée de ce que ces musiciens nous offre habituellement. Les instruments se sont en effet fondus dans un magma sonore, un bouillonnement grondant d’où émergent ici ou là des piques acérées de la guitare, des percussions ou des cymbales frottées, des cordes éraillées et grinçantes, avec en fond une contrebasse moulinée à l’archet, un drone évoluant dans des masses quelque peu effrayantes mais d’une richesse inventive très concentrée.
Bien que la musique ait été découpée en quatre parties dont les titres composent la phrase « pour que / la / nuit / s’ouvre », on suit cette évolution avec passion, tant il se passe de choses au cours de ces 35 minutes. Sans doute ce temps peut paraître court, mais il correspond tout à fait à ce que Desprez, Duboc et Loutelier ont voulu décrire. Une ambiance qui correspond au nom du label : sombre et croissant.

 

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